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Le syndrome métabolique est un ensemble de facteurs de risques comprenant, entre autres, l’obésité, l’hypertension, et l’hyperglycémie. Il est associé à une augmentation du risque de développer un diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires. Il a été montré que son développement était lié au stress oxydatif et à l’inflammation chronique.

Le régime méditerranéen consiste en une plus grande consommation de fruits, noix, légumes et céréales entières couplée à une limitation de la consommation de sucreries et d’œufs. Il est riche en composés bioactifs dont les polyphénols dont les effets bénéfiques sur la santé font l’objet de nombreuses publications. De plus, il a déjà été décrit que le risque de syndrome métabolique pouvait être diminué par des interventions alimentaires.

Le but de cette étude était d’évaluer les effets d’une intervention nutritionnelle et de mode de vie de six ans qui visait à augmenter les apports en composés bioactifs et à réduire les comportements sédentaires.

Pour cela, 270 adultes espagnols ont été recrutés et ont complété l’étude. Les participants devaient présenter au moins 3 des 5 critères du syndrome métabolique :

  • Obésité abdominale
  • Concentration élevée de triglycérides dans le sang ou prise de médicaments pour diminuer cette concentration
  • Faible concentration de lipoprotéine de haute densité (cholestérol)
  • Pression sanguine élevée ou prise de médicaments contre l’hypertension
  • Glycémie à jeun élevée

Les volontaires étaient ensuite répartis en deux groupes d’intervention et suivis pendant six ans :

  • Soit un programme intensif comprenant un régime méditerranéen peu calorique, une promotion de l’activité physique et une thérapie comportementale centrée sur la perte de poids (groupe intervention),
  • Soit un programme plus léger comprenant un régime méditerranéen restreint en énergie et une prévention contre les risques cardiovasculaires (groupe contrôle).

Au terme des six années, parmi le groupe d’intervention, les sujets ont été classés en deux groupes selon leur succès à réduire leur IMC (« répondants ») ou pas (« non-répondants »).

Les « répondants » montraient une augmentation de leur apport en polyphénols comparé au temps 0 et au groupe de « non-répondants ». Leur pression sanguine diastolique était diminuée tout comme leurs concentrations en facteurs pro-inflammatoires (MCP-1, IL1-β) et leur statut oxydatif (MPO, dommages oxydatifs (ROS, MDA)). Au contraire, chez les « non-répondants » la pression systolique était augmentée, tout comme les concentrations en facteurs inflammatoires (TNF-α, MCPP-1).

En conclusion, cette intervention de six ans a permis d’améliorer le statut oxydatif et inflammatoire des participants qui ont réussi à réduire leur IMC. Ceux-ci ont montré une amélioration de leurs paramètres anthropométriques et biochimiques alors que ceux ayant échoué à réduire leur IMC ont montré une augmentation de l’activité antioxydante et pro inflammatoire.  

Il convient de noter que cette étude a été réalisée sur un échantillon relativement faibles de personnes et que deux tiers des participants étaient des hommes, mais cela ne remet pas en question les résultats de l’étude selon les auteurs.

 

« Long-Term Impact of Nutritional Intervention with Increased Polyphenol Intake and Physical Activity Promotion on Oxidative and Inflammatory Profiles in Patients with Metabolic Syndrome »

Article publié le 3 juillet 2024 dans Nutrients

Lien (article en accès libre) : doi.org/10.3390/nu16132121

Photo d’illustration issue de la base de données Pixabay