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Marie Deniel. D’après les Premières assises parlementaires sur la restauration collective, le 13 avril 2011 à l’Assemblée Nationale.
Lors des premières assises parlementaires de la restauration collective, le 13 avril dernier, Bruno Le Maire a annoncé qu’il souhaitait que la réforme du code des marchés publics soit engagée avant juillet 2011 afin de faciliter le développement des circuits courts. « Pour développer les circuits courts et une alimentation de proximité dans la restauration scolaire, il est impératif que le critère « proximité de production » puisse être pris en compte, et pas seulement le prix », a-t-il plaidé, précisant que l’administration travaillait sur ce sujet depuis six mois.
Durant toute la matinée, les professionnels du secteur avaient désigné le code des marchés publics comme «un frein au développement des circuits courts». Très attendue chez les professionnels, l’annonce de cette réforme a donc suscité une vague de contentements dans la salle de l’Assemblée nationale.
L’autre point délicat de la restauration collective concerne la publication des décrets de la loi de modernisation de l’agriculture (LMA) du 28 juillet 2010, intégrant les recommandations du GEMRCN (Groupe d’étude des marchés de restauration collective et de nutrition) relatives aux fréquences de service des plats et des tailles de portions des aliments servis.
Plusieurs participants ont en effet exprimé leur inquiétude face au retard de publication de ces textes.
Inquiétudes d’autant plus fortes que, le 6 janvier 2011, la Commission consultative de l’évaluation des normes (CCEN) a émis un avis défavorable à l’instauration de règles relatives à la qualité nutritionnelle des repas servis en restauration scolaire.
«
Nous craignons que cette mesure ne soit coincée dans les fourneaux de la cuisine gouvernementale», a ironisé Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir.« L’avis rendu par la CCEN n’est que consultatif », a rappelé Bruno Le Maire qui a réaffirmé sa volonté de poursuivre le processus, afin d’imposer des règles nutritionnelles « plus simples, plus lisibles et obligatoires ». « Il n’y a pas retour en arrière possible », a-t-il insisté sans pour autant être en mesure de fixer une échéance.
Se voulant rassurantes, ces 1ères assises parlementaires ont rappelé l’importance du Plan Obésité mis en place par le gouvernement et le travail accompli par les ministères de l’agriculture, de la santé et de l’éducation nationale par leur mise en place du Plan National Alimentation (PNA), du Programme National Nutrition Santé (PNNS) et du Programme National d’Education pour la Santé (PNES).